Stack technique (décembre 2019)
Publié par Marien, le 20 décembre 2019
Aujourd’hui, billet un peu technique. Je vous explique comment tourne le serveur de Flus. Notez que je fais évoluer l’infrastructure au fur et à mesure pour améliorer la sécurité et en fonction des besoins. Cet article sera donc vrai à un instant T mais deviendra probablement obsolète d’ici quelques semaines. Je m’engage à vous expliquer les changements survenus au minimum tous les ans.
J’ai encore des tas de chantiers en cours, mais il me semble que décembre est un bon point de repère pour faire le point sur l’existant.
Hébergeur et serveur
J’ai fait le choix de prendre un VPS chez l’hébergeur allemand Hetzner, installé sous Debian Buster. C’est l’hébergeur que nous utilisons à Framasoft et j’avais de bons retours dessus. Leur interface est propre et bien plus agréable que celle d’OVH chez qui j’ai la majorité de mes autres serveurs. Je ne voulais pas non plus mettre tous mes œufs dans un même panier. Je n’exclus pas la possibilité de changer pour un hébergeur plus « local » dans le futur.
Mon VPS est un petit CX31 que je vais rapidement faire évoluer vers un CX41, ne serait-ce que pour disposer de 4 CPU. Ceci dit, le serveur tient très bien la charge avec seulement 10 % du CPU utilisé en moyenne, et ne bronche pas même lors de la récupération des articles.
Je dispose également d’un volume supplémentaire de 500Go pour la base de données. J’avais peur que la taille s’envole rapidement, mais elle ne fait toujours qu’à peine 500Mo malgré plus de 100 000 articles stockés. J’ai le temps de voir venir 😉
J’en profite pour remercier encore une fois Alkarex pour son excellent travail et sa vigilance concernant les performances et l’optimisation de FreshRSS !
Installation et dépendances de FreshRSS
FreshRSS ne requiert qu’assez peu de dépendances :
- un serveur web, en l’occurrence nginx ;
- le langage PHP ;
- une base de données, ici PostgreSQL ;
- un serveur de mails (j’utilise mon propre serveur sur une machine séparée, géré avec l’excellent Mailu).
PHP et PostgreSQL sont installés avec Docker. J’ai fait ce choix à la base pour être plus flexible quant aux numéros de versions. De plus j’avais de mauvais souvenirs quant à la configuration de la base de données (mais ça a peut-être évolué depuis). Enfin, j’ai pas mal utilisé Docker professionnellement, je suis donc en terrain connu. J’envisage toutefois de m’en passer à terme pour m’éviter une couche pas indispensable et pour simplifier la maintenance.
FreshRSS est quant à lui installé grâce à Git ce qui me simplifie grandement les mises à jour.
Monitoring
J’assure la surveillance du serveur de deux manières complémentaires pour l’instant, en attendant mieux.
La première est l’outil de suivi intégré à l’interface de Hetzner qui permet de suivre quelques métriques comme l’évolution du CPU et du réseau.
J’ai aussi installé Glances pour avoir une meilleure vision de ce qui se passe sur le serveur (notamment pour surveiller l’espace disque). J’ai créé un petit script Python pour m’envoyer un courriel ainsi qu’un SMS en cas de problème. Ce n’est pas encore une solution suffisante notamment parce que je n’ai pas d’historique de ces métriques, et que si le serveur tombe, Glances devient également injoignable. Cette solution avait toutefois l’avantage d’être très simple à mettre en place.
J’améliorerai tout ça avec des outils plus adaptés sur un serveur séparé plus tard.
Sauvegarde des données
Je paye à Hetzner un supplément de 20 % du prix initial du serveur pour qu’ils en assurent des sauvegardes journalières. La méthode pour restaurer un backup ne me convient guère car je suis obligé de créer une nouvelle machine pour pouvoir accéder aux données sauvegardées. C’est du tout ou rien !
Je complète donc cette sauvegarde avec un script rsync
sur ma machine dont le
disque est chiffré.
Ce n’est clairement pas une solution satisfaisante et c’est mon prochain chantier. Je pense partir sur Borg, là encore sur un serveur séparé, probablement chez un autre hébergeur.
Divers
Ce blog, « carnet de flus » ainsi que la page de
statut du service sont des sites créés avec
mon propre générateur de sites statiques, Boop!.
Ils sont synchronisés depuis mon PC avec rsync
.
Le HTTPS de tout ce petit monde est géré avec Certbot qui me génère des certificats Let’s Encrypt.
J’ai installé Fail2Ban pour mettre à la porte les robots et autres spammeurs.
Enfin, tout ça est automatiquement déployé avec Ansible, me permettant de documenter ce qui est installé sur mon serveur et de le répliquer aisément ailleurs si besoin.
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