Ce qui différencie Flus des autres agrégateurs de flux

Publié par Marien, le 12 juin 2025

Lorsque des personnes parlent de Flus autour d’elles, elles le présentent souvent comme un agrégateur de flux. C’est une description plutôt réaliste, mais elle peut également induire en erreur. Pour ma part, je parle plutôt d’une plateforme pour éditorialiser votre veille. C’est-à-dire qu’elle vous permet de collecter, organiser, commenter et partager votre veille.

Dans cet article, j’explique en quoi Flus est effectivement un agrégateur, mais contraint par endroits, et bien plus complet par ailleurs.

Cartographie d’un agrégateur « traditionnel »

Disons-le tout de suite : oui, Flus vous permet d’agréger des flux ! C’est donc bien un agrégateur ; voilà, fin de l’article.

Plus sérieusement, lorsqu’on parle d’agrégateur de flux à une personne qui en utilise depuis des années, plusieurs fonctionnalités sont généralement attendues. On retrouve généralement :

  • l’ajout et la gestion des flux suivis ;
  • un fil d’actualité global « infini » qui se remplit au fur et à mesure avec les articles issus des flux ;
  • des fils d’actualité pour chaque flux et éventuellement pour chaque groupe de flux ;
  • une interface relativement condensée sous forme de liste, un article par ligne ;
  • la possibilité de lire les articles directement depuis l’agrégateur ;
  • la possibilité de marquer un article comme lu.

C’est ce que j’appelle des fonctionnalités d’agrégateurs « traditionnels ». Ça a fait ses preuves depuis de nombreuses années, ça fonctionne bien et, globalement, tout le monde fait comme ça… Mais pas Flus !

Un agrégateur qui vient avec ses contraintes

Flus vient avec son lot de limites. Certaines le sont par choix (ou par « conception ») et d’autres sont plutôt le résultat… d’un manque de temps pour concevoir et développer les fonctionnalités adéquates !

En premier lieu, aujourd’hui Flus ne propose qu’un fil d’actualité global : le journal. À terme, j’aimerais plus de finesse, notamment pour que vous puissiez créer vos propres fils thématiques.

La seconde contrainte liée à mon manque de temps est qu’il n’existe qu’une vue sous forme de blocs (ou « cartes »). J’ai le souhait de proposer une vue alternative sous forme de listes, ce qui devrait avoir pour effets positifs d’alléger la vue et de réduire la fatigue oculaire.

Enfin Flus ne permet pas de lire directement les contenus : il faut pour cela vous rendre sur le site d’origine. C’était au départ un souhait de ma part, mais cela rajoute également plus de navigation, de temps de chargement, et vous expose davantage au pistage sur Internet. Bref, c’est pas l’idéal.

Parlons maintenant des contraintes de conception.

C’est un comportement parfois contre-intuitif, mais le journal de Flus est vide par défaut ; vous devez le rafraichir manuellement pour le remplir. L’avantage de ce comportement est que votre journal est bien moins oppressant qu’un fil d’actualité toujours rempli et infini. Le corolaire, c’est que vous devez également vider votre journal avant de pouvoir le rafraichir à nouveau. Vous passez ainsi toujours par une phase où le journal est vide… l’occasion de stopper et partir faire autre chose ?

Un journal vide dans l’onglet Lecture de Flus. Le bouton pour rafraîchir le journal est mis en évidence.

Enfin, par défaut, le journal vous affiche uniquement les contenus de la semaine passée, pas au-delà. Le principe est d’empêcher les contenus de s’accumuler indéfiniment et de vous alléger la charge de devoir tout lire : vous raterez des choses, c’est ainsi. Mais parce que ce comportement n’est pas toujours celui souhaité, vous pouvez lever cette limite au cas par cas, selon les flux.

Si tout cela vous intimide, rassurez-vous : Flus est conçu volontairement pour rester très simple dans son fonctionnement. Mais si ce n’est pas suffisant, j’ai rédigé un article qui explique comment bien utiliser le journal.

Plus qu’un agrégateur

La raison pour laquelle je ne présente généralement pas Flus comme un agrégateur, c’est que cela peut en limiter l’image inconsciente que vous pourriez vous en faire. Flus, c’est un agrégateur, mais pas que !

Plusieurs fonctionnalités viennent compléter Flus.

En premier lieu, il est très facile de stocker temporairement un article que vous aimeriez consulter plus tard ; et pas seulement ceux issus de vos flux. Vous pouvez en effet ajouter n’importe quel lien à vos signets en un clic depuis Flus, ou grâce à l’extension navigateur. Il en est de même pour les liens que vous avez déjà consultés : Flus garde une trace de ce que vous lisez pour vous aider à retrouver et partager facilement un lien que vous avez vu passer plus tôt.

Un autre avantage de Flus est que vous pouvez facilement ranger et organiser les liens que vous voyez passer lors de votre veille. Pour cela, la plateforme met des collections thématiques à votre disposition. Elles vous permettent de retrouver très rapidement le contenu qui vous a marqué, et même de partager votre veille de manière publique.

Enfin, vous pouvez commenter vos liens pour vous rappeler pourquoi vous avez enregistré tel ou tel article. Les tags quant à eux permettent de créer des ponts thématiques et de redécouvrir votre veille sous un nouvel angle en navigant de tag en tag. J’en avais davantage parlé lors de la sortie de Flus 1.1.

Conclusion

On vous a vendu Flus comme un « simple » agrégateur de flux ? 👀

Avec cet article, j’ai essayé de déconstruire l’image mentale que vous pourriez vous en être fait. En concevant Flus, j’ai voulu avoir une approche unique du monde de l’agrégation de contenus. Ainsi, certaines contraintes n’en sont pas vraiment — elles visent à désamorcer la peur de rater des choses —, tandis qu’un certain nombre de fonctionnalités bien pratiques ne sont présentes que dans cet outil. En effet, Flus n’est pas qu’un agrégateur : c’est une plateforme complète prête à accueillir votre veille.

Si cet article vous a rendu curieux ou curieuse, je vous invite à en apprendre plus sur le site, ainsi qu’à le partager autour de vous !

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